Comment les arts et la littérature participent-ils à changer la manière dont est représenté et commémoré le passé de l’esclavage? Quelles techniques narratives ou picturales permettent de repenser les dynamiques de pouvoir qui ont produit une culture hégémonique laissant peu de place à l’humanité de l’Autre ? Comment mettre en exergue les complexités des espaces mémoriels et les lieux du trauma pour poursuivre le processus de décolonisation culturelle ? Comment décoloniser les mémoires à l’ère d’Internet et de la puissance des réseaux sociaux ? Comment opérer un devoir de mémoire à travers les nombreux médias qui ne sont réactifs qu’à l’immédiateté ? Ce colloque examinera comment les écrivains et les artistes de manière générale réinventent le langage et l’image afin de recouvrer la subjectivité des êtres humains qui furent les prisonniers des systèmes du commerce triangulaire et de l’esclavage.
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Photo du Mémorial de l'Anse Caffard (Le Diamant, Martinique)